mercredi 30 mars 2011

Lettre au préfet, Courpalay dit non aux boues d'épandage.

Préambule proposé pour la commission CODERST du 31 mars 2011 à la préfecture de Melun ou nos élus vont essayer de défendre la position des habitants de Courpalay.


Nous prenons la parole au nom des habitants de Courpalay, réunis ici grâce à une pétition de plus de 300 signatures.
Monsieur le Préfet,


Nous faisons ici appel à l'homme, au technicien et au fonctionnaire chargé de faire respecter l'environnement dans notre département.

La Marne est un fleuve très pollué.
- hydrocarbures, métaux lourds, PCB, résidus médicamenteux (antibiotiques, œstrogènes) et autres particules chimiques.
Il est prouvé qu'une partie de cette pollution se retrouve directement dans les boues de décantation des usines à eaux.
Vous indiquez que les mesures effectuées dans les boues avant épandage prouvent qu'il n'y a rien de dangereux pour l'environnement.
Mais ces mesures effectuées dans les boues sont incomplètes. En effet les services de l'état n'ont pas utilisé les mesures habituellement pratiquées pour la Marne bien plus détaillées.
En d'autres termes, si vous ne cherchez pas dans les boues les mêmes éléments, ils n'apparaîtront pas dans les résultats !

D'autre part vous indiquez, que, pour le cas particulier de la zone présumée d'épandage, il n'y pas de risque d'infiltrations dans les nappes phréatiques de surface et de profondeur.
Or ces parcelles pauvres en sédiments, sont constituées de couches de glaises en surface.
Par conséquent une grande partie des eaux de ruissellement sur ces parcelles va couler directement dans le ru de l'Yvron, puis dans l'Yerres et enfin dans la Seine.
Pour mémoire l'Yerres est reconnue comme l'une des rivière la plus polluée de France par les métaux lourds et les particules chimiques.
Vous savez aussi que dans notre région des affleurements calcaires font communiquer le ru de l'Yvron ainsi que les nappes de surface avec la nappe de Champigny.
Ces polluants, sans parler de toutes les nouvelles traces de pollutions chimiques découvertes régulièrement dans nos fleuves se retrouvent tôt ou tard dans le sol.
Alors pourquoi, afin de privilégier de simples intérêts privés, autoriser une pollution supplémentaire.
Véolia Eaux doit respecter son contrat passé avec les collectivités locales c'est à dire, assurer la vente d'une eau potable tout en s'engageant à gérer ses déchets sans gène pour l'environnement.
(par exemple : mise en décharge contrôlée ou incinération)
Car il s'agit bien là de déchets classés comme dangereux pour l'environnement puisque Véolia et l'agriculteur, s'étant porté acquéreur des boues, doivent demander une autorisation visée par la préfecture et la commission du Coderst.
En espérant que le bon sens et le respect de l'environnement guideront votre décision.

Les habitants de Courpalay

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